L’agence Sécur-Action écorche Tony Accurso
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L’agence Sécur-Action écorche Tony Accurso
Vendredi, 10 décembre 2010- S’estimant victime d’une «campagne de salissage», l’agence de sécurité Sécur-Action poursuit le journal La Presse et ses journalistes pour 550 000 $. Au passage, elle écorche sérieusement l’homme d’affaires Tony Accurso, avec qui elle ne veut pas être associée.
Ce nouveau chapitre dans la valse des poursuites et mises en demeure visant les journalistes d’enquête découle d’une série de reportages de La Presse sur les agences de sécurité BCIA et Sécur-Action. Sécur-Action, qui dit employer plus de 300 personnes, est la propriété d’Éric Beaupré, un homme d’affaires de Lachenaie.
Perte de contrats
Éric Beaupré et son entreprise ont déposé en Cour supérieure une poursuite en dommages contre le quotidien et cinq journalistes: Fabrice de Pierrebourg, André Noël, Francis Vailles, Martin Croteau et Michèle Ouimet.
Après que les journalistes se sont penchés sur de possibles irrégularités dans ses affaires, Sécur-Action avait perdu ses contrats avec la Ville de Montréal, la Sûreté du Québec et le ministère de la Justice. La poursuite prétend que les 11 articles de La Presse ont eu un «impact direct» sur ses activités.
Sécur-Action déplore que les articles aient laissé entendre qu’elle faisait des soumissions anormalement basses lors des appels d’offres publics. «Or, il n’y a rien d’anormal pour une entreprise de faire une soumission basse», affirme la poursuite.
Parmi les nombreux reproches qu’elle mentionne dans sa requête, l’entreprise conteste aussi les affirmations selon lesquelles un de ses cadres ait été lié aux Hells Angels. Elle prend tout de même soin de préciser que l’individu ne travaille plus chez Sécur-Action depuis la publication de ces allégations.
Crime organisé
Le plaignant décoche ensuite une flèche surprenante à l’entrepreneur en construction Tony Accurso, dont il a surveillé certains chantiers.
Un des articles de La Presse avait souligné que Sécur-Action et son propriétaire étaient liés avec M. Accurso et qu’au même moment, Sécur-Action assurait la sécurité des locaux de l’escouade Marteau, escouade qui aurait M. Accurso à l’œil dans son enquête sur le scandale des compteurs d’eau.
Dans sa plainte, Sécur-Action classe ces propos dans la catégorie «Allégations à l’effet que les demandeurs seraient prétendument en étroite relation avec le crime organisé au Québec».
Le premier point énuméré dans cette section de la poursuite est «Les prétendues relations avec l’homme d’affaires du domaine de la construction, Monsieur Tony Accurso». Les plaignants classent donc étrangement les liens avec Tony Accurso dans la catégorie des relations avec le crime organisé.
Or, ni La Presse ni aucun média n’ont affirmé que Tony Accurso fait partie du crime organisé. Aucune information publique à ce jour ne démontre une telle réalité.
Rue Frontenac a tenté sans succès de joindre Éric Beaupré pour savoir quelles raisons l’avaient poussé à classer M. Accurso sous cette rubrique.
Dans sa poursuite, Éric Beaupré précise qu’il est seulement un ami de longue date du fils de l’entrepreneur et qu’il ne souhaite pas être associé au père car «Tony Accurso est une personne qui a fait l’objet d’une controverse».
Si l’affaire se rend à procès, le plaignant aura certainement à expliquer en quoi il considère que la publicisation de ses liens avec une famille aussi importante dans l’industrie est diffamatoire et en quoi ces liens peuvent être classés sous la rubrique «crime organisé».
Source: ruefrontenac.com
Ce nouveau chapitre dans la valse des poursuites et mises en demeure visant les journalistes d’enquête découle d’une série de reportages de La Presse sur les agences de sécurité BCIA et Sécur-Action. Sécur-Action, qui dit employer plus de 300 personnes, est la propriété d’Éric Beaupré, un homme d’affaires de Lachenaie.
Perte de contrats
Éric Beaupré et son entreprise ont déposé en Cour supérieure une poursuite en dommages contre le quotidien et cinq journalistes: Fabrice de Pierrebourg, André Noël, Francis Vailles, Martin Croteau et Michèle Ouimet.
Sécur-Action déplore que les articles aient laissé entendre qu’elle faisait des soumissions anormalement basses lors des appels d’offres publics. «Or, il n’y a rien d’anormal pour une entreprise de faire une soumission basse», affirme la poursuite.
Parmi les nombreux reproches qu’elle mentionne dans sa requête, l’entreprise conteste aussi les affirmations selon lesquelles un de ses cadres ait été lié aux Hells Angels. Elle prend tout de même soin de préciser que l’individu ne travaille plus chez Sécur-Action depuis la publication de ces allégations.
Crime organisé
Le plaignant décoche ensuite une flèche surprenante à l’entrepreneur en construction Tony Accurso, dont il a surveillé certains chantiers.
Un des articles de La Presse avait souligné que Sécur-Action et son propriétaire étaient liés avec M. Accurso et qu’au même moment, Sécur-Action assurait la sécurité des locaux de l’escouade Marteau, escouade qui aurait M. Accurso à l’œil dans son enquête sur le scandale des compteurs d’eau.
Sécur-Action assurait notamment la sécurité au quartier général de la Süûeté du Québec.Photo d'archives |
Le premier point énuméré dans cette section de la poursuite est «Les prétendues relations avec l’homme d’affaires du domaine de la construction, Monsieur Tony Accurso». Les plaignants classent donc étrangement les liens avec Tony Accurso dans la catégorie des relations avec le crime organisé.
Or, ni La Presse ni aucun média n’ont affirmé que Tony Accurso fait partie du crime organisé. Aucune information publique à ce jour ne démontre une telle réalité.
Rue Frontenac a tenté sans succès de joindre Éric Beaupré pour savoir quelles raisons l’avaient poussé à classer M. Accurso sous cette rubrique.
Dans sa poursuite, Éric Beaupré précise qu’il est seulement un ami de longue date du fils de l’entrepreneur et qu’il ne souhaite pas être associé au père car «Tony Accurso est une personne qui a fait l’objet d’une controverse».
Si l’affaire se rend à procès, le plaignant aura certainement à expliquer en quoi il considère que la publicisation de ses liens avec une famille aussi importante dans l’industrie est diffamatoire et en quoi ces liens peuvent être classés sous la rubrique «crime organisé».
Source: ruefrontenac.com
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